Pas moins de 1,8 milliard d’années de tectonique des plaques en une minute
Assister à la valse des continents sur près de 2 milliards d’années, soit 40 % de l’histoire de la Terre, c’est l’expérience que nous proposent des chercheurs australiens et chinois. Ces géologues ont en effet animé leur nouveau modèle.
“La vidéo commence au XXIe siècle, avec les continents tels que nous les connaissons – l’Amérique, l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Océanie et l’Antarctique – et elle remonte le temps”, annonce IFLScience.
Le site américain se fait l’écho de récents travaux de géologues chinois et australiens, qui ont reconstitué les mouvements tectoniques des 1,8 derniers milliards d’années et en proposent un nouveau modèle. La publication dans la revue Geoscience Frontiers est accompagnée d’un petit film d’un peu plus d’une minute. Celui-ci montre combien la Terre a toujours été en mouvement.
Autrement dit, il y a toujours eu des fragmentations, et des agrégations des continents avec la formation de supercontinents. Le premier, la Nuna (aussi appelée “Columbia”), est apparu entre 1,8 et 1,5 milliard d’années, avant de se fragmenter il y a 1,35 milliard d’années. Supercontinent le plus récent, la Pangée, elle, est apparue il y a 335 millions d’années.
À côté de ces étapes déjà connues, les chercheurs apportent quelques changements aux théories habituelles. Dans leur nouveau modèle, le “milliard ennuyeux”, période de l’histoire de la Terre d’environ 1 milliard d’années (entre 1,8 et 0,8) au cours de laquelle l’activité tectonique aurait été très calme, est en fait une période géologiquement dynamique.
Et demain ?
Retour à aujourd’hui après ce voyage de près de 2 milliards d’années, soit 40 % de l’histoire de la Terre. Et IFLScience d’ajouter :
“Et ce n’est pas la fin de l’histoire. La surface de notre planète est toujours le théâtre de changements radicaux, même s’ils se produisent très lentement.”
Le site spécialisé en actualités scientifiques prend l’exemple du rift africain, qui s’étire sur le continent sur des milliers de kilomètres. Cette vallée s’écarte au point que “dans 5 à 10 millions d’années”, rapporte IFLScience, “l’Afrique telle que nous la connaissons sera divisée en deux”.