June 8, 2025

La décarbonation : «une priorité stratégique» pour 81 % des entreprises agroalimentaires de Bretagne

L’agroalimentaire est le premier secteur industriel de Bretagne avec 34,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’indicateur sur la décarbonation de la filière. L’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) a mené son enquête. Il en résulte que décarboner fait partie des priorités du secteur.

D’après une étude menée par l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) a mené son enquête, décarboner fait partie des priorités du secteur. (photo d’illustration).
D’après une étude menée par l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) a mené son enquête, décarboner fait partie des priorités du secteur. (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

La décarbonation, un enjeu pour les agriculteurs bretons ? Jusqu’à il y a peu, la question restait sans réponse, faut d’existence d’indicateurs chiffrés sur ce thème. Alors l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA) a pris le taureau par les cornes et mené son enquête.

Une étude menée entre juin et décembre 2024 qui agrège les données de 173 sites agroalimentaires bretons, représentant un total de 40 000 salariés, soit plus de 50 % des employés de l’agroalimentaire breton. Une filière qui est le premier secteur industriel de la région avec 34,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023.

Premier enseignement, « 81 % des entreprises interrogées identifient la décarbonation comme une priorité stratégique et 79 % ont désigné un membre de leur comité de direction spécifiquement chargé des enjeux environnementaux », renseigne l’ABEA dans un communiqué.

Faire rimer décarbonation avec rentabilité

Deuxième enseignement, « concernant le bilan carbone de la filière agroalimentaire bretonne, ce sont les matières premières agricoles qui pèsent le plus lourd (82,9 %), suivies des emballages (3,8 %), du transport de marchandises (3,6 %) et de l’énergie (seulement 2,4 %). »

Troisième enseignement, « si les transitions sont une nécessité, elles ne pourront se faire que si les entreprises sont rentables. Les transitions en elles-mêmes ne permettent pas la différenciation auprès des consommateurs et ne sont pas valorisables dans le prix de vente. »

Enfin, l’ABEA note que « la poursuite des trajectoires de transitions passera nécessairement par un renforcement des collaborations avec l’ensemble des parties prenantes, qu’elles soient agricoles sur l’axe de la diminution des émissions liées aux matières premières agricoles, ou encore avec les transporteurs et clients sur la décarbonation du transport. »

L’Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires (ABEA) est le représentant professionnel du secteur agroalimentaire breton. Elle compte 250 adhérents et revendique représenter 55 000 salariés.