La Chine, championne de la transition énergétique ?
L’élection d’un climatosceptique à la présidence américaine menace la lutte contre le dérèglement climatique à la COP29 de Bakou. Pékin se verrait bien endosser un nouveau rôle, selon “The Economist” : la deuxième économie mondiale est en tête des émissions de CO2, mais elle est aussi responsable de 40 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables.

Quels pays devraient dépenser plus pour sauver la planète ? C’est le débat qui occupe la COP29, le sommet des Nations unies pour le climat qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan [du 11 au 22 novembre]. On cite fréquemment la Chine, accusée par les Occidentaux de faire trop peu d’efforts pour aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique. La Chine, deuxième économie mondiale, est depuis près de vingt ans la première émettrice de dioxyde de carbone (CO2).
La délégation chinoise rétorque que le pays reste en développement et qu’il est responsable de moins d’émissions historiquement que les États-Unis et l’Europe. Mais son contre-argument le plus percutant consiste à dire que la Chine affecte déjà plus de fonds que tout autre pays à la transition écologique. Elle mène les investissements mondiaux en matière d’énergies propres, qui sont ainsi déployées sur tous les continents à un rythme inimaginable il y a encore dix ans.
Des fonds chinois soutiennent la chaîne logistique des énergies propres à chacune de ses étapes. Entre 2018 et 2023, les investissements internationaux dans les usines qui transforment les matières premières en éoliennes, véhicules électriques et autres technologies vertes ont atteint 378 milliards de dollars.