June 8, 2025

Hassan Sentissi : La compétitivité des entreprises exportatrices est un enjeux capital pour l’ASMEX

Séminaire sur le thème

« Décarbonation des industries exportatrices : Parcours et échéances »

Kénitra le 08 mai 2024

Mot de Monsieur Hassan Sentissi El Idrissi

Président de l’ASMEX

Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents,

Mesdames et Messieurs, chacun en sa qualité,

Chers invités,

Bienvenus, à ce précieux moment d’échanges, organisé par notre association, dédié au sujet, oh combien important, de la décarbonations.

Consciente de son importance, L’ASMEX s’active, déjà depuis plusieurs années, pour sensibiliser ses adhérents et le secteur industriel en général aux enjeux de la décarbonations et ceci à travers les différentes régions du Royaume.

En effet, fidèle à notre démarche anticipative, nous avons veillé à préparer les entreprises exportatrices à intégrer dans leurs prévisions les évolutions règlementaires sur le sujet des marchés de leurs partenaires. Même plus nous avons mis à leur disposition un accompagnement pouvant leur permettre d’affronter cette situation nouvelle sans encombres. La compétitivité de nos entreprises exportatrices pourrait en être affectée et nous demeurons bien décidé à ce que cela ne se fasse pas.

Il faut dire que nos ambitions épousent parfaitement les engagements de notre pays et de son auguste Souverain visant à réaliser une transition énergétique dans des délais courts et à veiller à la préservation d’un environnement sain afin que notre développement porte en soi les conditions de la durabilité.

Mesdames et Messieurs,

L’instauration du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux frontières de l’Union Européenne (MACF) qui touche les chaînes de valeur exportatrices, constitue, depuis son entrée en vigueur le 1er octobre 2023 dans l’espace européen, une parfaite illustration des préoccupations environnementales de nos principaux partenaires économiques. Son corollaire l’imposition de taxes ne saurait tarder, les prévisions le situe en 2026.

L’entrée en vigueur du MACF aux frontières de l’Union Européenne est un événement d’une grande portée et se veut la première mesure visant à stimuler l’innovation verte dans le monde industriel.

Notre pays qui s’est déjà engagé dans la réalisation de la transition énergétique se doit de saisir cette occasion pour redoubler d’effort et veiller au respect des délais de réalisation de ses objectifs. Il est impératif pour nous de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées au prix fort et sujettes aux aléas géopolitiques pour nous engager avec fermeté et conviction dans l’exploitation du potentiel dont notre pays regorge en matière notamment d’énergies renouvelables : solaire, éolien, hydrogène vert…

Le réchauffement climatique et les effets dévastateurs de la pollution sur la santé devraient renforcer notre volonté à vaquer vers de nouveaux horizons.

Les objectifs de la décarbonation s’imposent de plus en plus fermement aux industriels et deviennent un critère de premier choix pour leurs clients.

Le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, avance à grands pas dans ce domaine et s’est fixé comme objectif d’assurer une transition verte et inclusive à l’horizon 2030.

Nous nous félicitons de la dernière annonce de Mme la Ministre de la Transition Energétique devant le Parlement de démarrer un programme d’approvisionnement des zones industrielles en électricité propre. Comme nous nous félicitons du projet de la dorsale de transport d’énergie Dakhla Casablanca. Nous appelons de nos vœux que ces importants programmes bénéficieront à toutes nos zones industrielles.

La décarbonation améliore la compétitivité des entreprises en leur permettant de répondre à la demande croissante de pratiques durables, tout en réduisant les coûts de production et la dépendance énergétiques. Elle est aussi un véritable levier d’attractivité des investissements.

La taxe carbone est, donc, une excellente opportunité pour encourager nos entreprises à adopter de nouvelles sources d’énergies propres.

Il convient à cet effet de mettre en place :

  • Les mécanismes nécessaires pour permettre à nos entreprises d’accéder au réseau des énergies vertes à des coûts compétitifs.
  • Des lignes de financement spécifiques pour accompagner les PME en vue de réaliser un audit énergétique et s’équiper des matériaux à faible impact carbone.
  • De faciliter les dispositions juridiques visant à encourager la production en propre d’énergie renouvelable et permettre aux industriels d’injecter le surplus de production d’énergie verte dans le réseau public ou de le céder à d’autres utilisateurs.

J’invite donc toutes les entreprises qui ne l’ont pas encore fait à entamer le processus de décarbonation. Cela va améliorer leur compétitivité en permettant de répondre à la demande croissante de pratiques durables, tout en réduisant les coûts de production et de dépendance énergétique.

La transition vers une industrie décarbonée et circulaire offre au Maroc d’importantes opportunités en matière de croissance économique et d’accès à de nouveaux marchés et permet également d’encourager le développement de nouvelles technologies.

Mesdames et Messieurs,

Avant de clore mon mot d’ouverture, permettez-moi de remercier vivement tous nos partenaires au niveau de cette importante région pour leur mobilisation et leur accompagnement dans l’organisation de cette rencontre.

Mes remerciements vont également à nos partenaires qui nous accompagnent dans ce processus de sensibilisation des entreprises afin de mettre la décarbonation dans leur agenda et s’y mettre d’urgence.

Je cite ici, Monsieur le Directeur Général d’Engie et en même temps Président de la Commission Energies vertes au sein de l’ASMEX ; Monsieur le Directeur Général du Bureau Veritas et leurs équipes respectives.

Je remercie enfin tous les intervenants qui se sont mobilisés pour vous apporter les éclaircissements nécessaires au sujet de cette important dossier.

Je vous souhaite de fructueux débats et je vous remercie pour votre aimable attention.