À la COP29, les pays riches n’ont pas pris la crise climatique au sérieux
À Bakou, la conférence sur le climat a débouché sur des résultats décevants, regrette ce jeune journaliste allemand spécialiste des questions climatiques. Des mesures bien plus ambitieuses devraient être prises, ajoute-t-il.

Le simple fait que la conférence des Nations unies sur le climat qui se déroulait à Bakou soit parvenue à un résultat est déjà un succès en soi. Au début de la conférence, le président de l’Azerbaïdjan avait cyniquement qualifié de “cadeau de Dieu” le pétrole et le gaz naturel. Comme si le pétrole et le gaz naturel n’étaient pas responsables de sécheresses et d’inondations dans le monde entier. Et alors que la deuxième semaine du sommet était déjà bien avancée, les États industriels refusaient de s’accorder sur une somme acceptable pour eux sur le sujet principal de la conférence – l’aide à la transition énergétique.
Les délégués ont fini par parvenir à un compromis. C’est une bonne chose. Mais il a été clair, pendant la conférence, qu’il est de plus en plus difficile de lutter contre le changement climatique dans un monde en proie à des crises multiples. Et si on prenait au sérieux la crise climatique, on devrait traiter l’Arabie saoudite comme un État voyou.
L’avancée la plus importante de la conférence, c’est que les pays riches s’engagent à mettre 300 milliards de dollars par an à la disposition des pays en développement d’ici à 2035 pour financer leur transition énergétique. Il aurait fallu 1 300 milliards, soit plus de quatre fois cette somme.