La Fédération Nationale de l’Industrie de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) a signé une lettre d’intention avec l’Association Africaine des Armateurs et Industriels des Produits de la Pêche (AFIEX).
Rochdi Mokhliss
À l’occasion du Salon Halieutis 2025, la FENIP réaffirme son engagement en faveur du commerce intra-africain et du développement d’une économie bleue durable. Dans cette perspective, la FENIP a signé une lettre d’intention avec l’Association Africaine des Armateurs et Industriels des Produits de la Pêche (AFIEX), représentée par le Groupement des Armateurs et Industriels du Sénégal (GAIPES).
L’AFIEX, qui regroupe 18 pays africains, vise à promouvoir un commerce intra-africain durable et mutuellement bénéfique. Cette initiative s’inscrit dans les efforts continus de la FENIP pour renforcer la coopération sud-sud et accompagner les objectifs de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF).
Acteur clé du secteur halieutique marocain et pionnière de l’intégration régionale, la FENIP ambitionne d’élargir les opportunités commerciales et industrielles sur le continent. La relance d’AFIEX représente ainsi un levier stratégique pour structurer et dynamiser les échanges entre importateurs et exportateurs africains de produits de la mer.
En marge de la 7ᵉ édition du Salon Halieutis, le Maroc a affirmé son rôle de plateforme d’échanges et de coopération sur l’économie bleue. Zakia Driouich, Secrétaire d’État chargée de la Pêche Maritime, a mené une série de rencontres bilatérales avec des ministres africains et des responsables internationaux afin de renforcer les partenariats et favoriser le partage d’expertise en matière de pêche durable.
La FENIP déploie sa stratégie autour de cinq axes majeurs visant à renforcer la compétitivité et la durabilité du secteur halieutique. La diversification des marchés et l’accompagnement des membres d’AFIEX dans le cadre de la ZLECAF constituent une priorité, avec pour objectif de faciliter l’ouverture de nouveaux débouchés et d’intensifier les échanges intra-africains. L’innovation technologique occupe également une place centrale, en permettant d’accroître la valeur ajoutée des produits halieutiques africains et de mieux répondre aux exigences des marchés internationaux. Par ailleurs, la FENIP met l’accent sur la durabilité et la décarbonation des industries de transformation, en encourageant des pratiques responsables pour préserver les ressources marines et limiter l’empreinte carbone du secteur. Enfin, le développement de l’aquaculture est perçu comme un levier stratégique pour diversifier l’industrie de transformation et de valorisation, tout en réduisant la pression sur les stocks halieutiques.