Zone Pan-Euro-Méditerranéenne (PEM) : les nouveautés import-export pour 2025
Zone Pan-Euro-Méditerranéenne (PEM) : les nouveautés import-export pour 2025

- Union européenne (UE) à 27 États membres ;
- Turquie ;
- Association européenne de libre-échange (AELE), comprenant l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse ;
- Îles Féroé ;
- Pays signataires de la « déclaration de Barcelone », soit l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie et l’Autorité palestinienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza ;
- Pays participants au processus de stabilisation et d’association, comprenant l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie et le Kosovo ;
- Pays du Partenariat oriental soit la Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine.
Le principales nouveautés
Cette convention a donc fait l’objet d’une modernisation votée à l’unanimité par ses membres le 7 décembre 2023 et ce sont ces mesures qui sont entrées en vigueur au 1er janvier 2025. Quels sont les principaux changements ?
En voici la liste, extraits d’une fiche explicative de la Douane française.
Modernisation des preuves de l’origine
-Les certificat de circulation EUR-Med ont été supprimés laissant place à deux preuves de l’origine des produits : le certificat de circulation EUR.1 et la déclaration d’origine.
-Le délai de validité de la preuve de l’origine est porté à 10 mois (au lieu de 4 auparavant) à compter de sa date de délivrance ou d’émission.
-Les certificat délivrés par voie électronique sont désormais acceptés, sous conditions.
Modernisation des règles d’origine
-Les règles sont assouplies afin de permettre « d’acquérir le caractère originaire plus facilement ».
-Autorisation de la séparation comptable des matières fongibles. Concrètement, cela permet aux entreprises d’optimiser leur espace d’entreposage en pouvant stocker ensemble les matières originaires et non-originaires de la zone PEM.
-Passage de la règle de transport direct à celle, plus souple, de « non-modification ». Autrement dit, il est désormais présumé que le produit est importé directement sans avoir subi de transformation dans un pays tiers.
-Autorisation de la pratique de la ristourne de droit pour la fabrication de produits originaires. Concrètement, une marchandise fabriquée sous le régime douanier du perfectionnement actif sur le territoire d’un des pays signataires peut également bénéficier d’une préférence tarifaire à l’exportation vers un autre pays signataire.
Modernisation du cumul de transformation
–Le principe : le cumul diagonal est désormais prévu et généralisé à tous les produits. Concrètement, ce principe de cumul de transformation s’applique sur les matières non originaires à l’échelle d’une zone comprenant au moins trois pays. Il permet de fabriquer un produit avec des étapes transformation dans deux pays différents au moins, évidemment membres de la zone, pour le vendre dans un troisième pays, également membre de la zone.
–Exception : certains produits textiles et de l’habillement (chapitre 50 à 63 de la nomenclature douanière SH, soit soie, laine, coton, etc.) sont exclus.
–Dérogation : un pays membres peut étendre unilatéralement le cumul total diagonal aux produits textiles en informant ses partenaires et la Commission européenne.
Simplification des conditions d’application du cumul
Les parties contractantes pourront déroger à l’obligation d’inclure la mention : « Cumulation Applied with [nom de la ou des partie(s)] » sur la preuve de l’origine pour les produits importés en application du cumul. Elles doivent en informer la Commission européenne en cas d’acceptation de la dérogation.
Une période de transition d’un an
Une période de transition d’un an (jusqu’au 31 décembre 2025) est toutefois instaurée pour laisser à tous les pays le temps de mener à bien leur procédure d’adoption. Pour bénéficier des nouvelles mesures dès maintenant, il faut donc vérifier que les pays impliqués dans le cumul d’origine que vous revendiquez sont bien concernés.
Reste que le chantier de l’harmonisation est désormais bien lancé. Si l’on ne maîtrise pas bien ces nouvelles règles, il est recommandé de se rapprocher sans tarder des cellules de conseil aux entreprises dans les pôles d’actions économique de la Douane française (voir liens utiles ci-après).
C.G