Rétro 2024 : Les infrastructures, un outil de développement pour le Maroc

Hespress FR
Le Maroc continue de consolider sa position en tant que hub régional et porte d’entrée vers l’Afrique grâce à une vision stratégique de développement sous le règne du Roi Mohammed VI. En 2024, cette ambition s’est traduite par une hausse des échanges commerciaux avec plus de 30 pays africains, l’ouverture de nouvelles routes commerciales vers l’Europe et l’installation de centres logistiques modernes, contribuant à l’accélération des flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le pays. En 2024, plusieurs projets d’envergure ont marqué l’année, réaffirmant l’engagement du Royaume envers la modernisation de ses infrastructures.
L’extension du réseau ferroviaire
La stratégie du Maroc pour le transport ferroviaire a atteint un nouveau jalon en 2024 avec le lancement de nouvelles extensions du réseau de lignes à grande vitesse (LGV). Après le succès de la première LGV Tanger-Casablanca, des travaux avancés ont été réalisés pour connecter les villes de Marrakech et Agadir. Le projet, estimé à 5 milliards d’euros, inclut la construction de 460 km de nouvelles voies ferrées et des gares modernes adaptées au trafic à grande vitesse. Ces infrastructures visent à réduire de moitié le temps de trajet entre Marrakech et Agadir, tout en augmentant la capacité de transport des passagers et des marchandises de 40%, renforçant ainsi l’intégration économique et sociale des régions du sud.
Le projet a bénéficié de contrats signés avec des entreprises internationales et locales spécialisées dans les infrastructures ferroviaires. Parmi ces contrats, l’accord avec Alstom pour la fourniture des rames à grande vitesse, évalué à environ 1,2 milliard d’euros, et un partenariat stratégique avec des acteurs marocains pour la construction des lignes, valorisé à 800 millions d’euros, garantissent la maîtrise technologique et le transfert de compétences.
Le Port Nador West Med : une nouvelle étape franchie
Le projet Nador West Med, qui se positionne comme un acteur clé dans le commerce maritime mondial, a connu une progression significative en 2024. Avec un taux d’avancement estimé à 85%, ce port en eau profonde, conçu pour compléter le succès du port Tanger Med, s’impose comme un hub majeur pour le transit des hydrocarbures et des conteneurs.
En parallèle, des zones industrielles et logistiques à proximité commencent à accueillir des investissements à forte valeur ajoutée, notamment dans les secteurs de la pétrochimie, de la logistique avancée, et des industries manufacturières. Ces initiatives soutiennent le développement économique de la région orientale en attirant des entreprises nationales et internationales désireuses de bénéficier de l’infrastructure moderne et des incitations fiscales locales.
Les autoroutes intelligentes : vers un transport connecté
Dans le domaine des infrastructures routières, 2024 a vu le lancement des premiers tronçons d’autoroutes intelligentes entre Casablanca et Rabat. Ces autoroutes, longues de 95 kilomètres, incluent des postes de péage automatiques et des capteurs pour surveiller le trafic en temps réel. Ce projet, financé à hauteur de 3 milliards de dirhams, a permis d’améliorer la fluidité grâce à des systèmes avancés de gestion dynamique.
En moyenne, les temps de parcours ont été réduits de 25%, tandis que la consommation énergétique des véhicules a diminué de 15%. Par ailleurs, des innovations comme l’éclairage solaire et les bornes de recharge pour véhicules électriques illustrent la démarche écoresponsable du projet.
Les énergies renouvelables à l’honneur
Le complexe solaire Noor, véritable fleuron des énergies renouvelables, s’est agrandi avec l’intégration de nouvelles capacités de production en 2024. Avec une capacité totale portée à 580 mégawatts, le complexe contribue à la production de plus de 1 000 gigawattheures par an, permettant de réduire les émissions de CO2 de 760 000 tonnes par an. Cette expansion consolide le statut du Maroc comme leader mondial des énergies propres.
Par ailleurs, le lancement de nouveaux projets éoliens et solaires dans la région de Guelmim-Oued Noun contribue à l’objectif d’atteindre 52% de la capacité énergétique issue de sources renouvelables d’ici 2030.
Les préparatifs pour la CAN 2025 et Coupe du Monde 2030
En 2024, les infrastructures sportives ont été au cœur de plusieurs initiatives, en prévision de l’organisation conjointe de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. La réhabilitation des stades emblématiques tels que le Complexe Mohammed V de Casablanca (taux d’avancement : 70%) et le Grand Stade de Fès (taux d’avancement : 80%) a été lancée, avec un budget global estimé à 1,5 milliard de dirhams.
La construction de nouvelles installations à Marrakech (60% d’avancement, 1 milliard de dirhams) et Tanger (50% d’avancement, 900 millions de dirhams) illustre la mobilisation du Royaume. Par ailleurs, les projets de stades à Agadir et Rabat avancent respectivement à 65% et 55%, bénéficiant de financements publics et privés pour un total de 3 milliards de dirhams.
Les avancées réalisées en 2024 confirment la volonté du Maroc de moderniser ses infrastructures pour relever les défis économiques, écologiques et sociaux. Cette dynamique s’inscrit dans une vision stratégique qui prépare le Royaume à aborder la prochaine décennie avec confiance et ambition.