HCP : Le PIB national affiche une hausse de 4,3% au T3-2024
Hespress Français – Actualités du Maroc

Zaina Jnina
Le Maroc a enregistré une croissance du PIB de 4,3% au troisième trimestre 2024, une performance portée par de nombreux secteurs, a dévoilé le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa dernière note d’information.
Dans une dynamique croissante, le secteur non agricole a largement contribué à ces résultats ayant connu une augmentation de 5,1%. Le secteur secondaire a vu sa valeur ajoutée bondir de 7,6%, propulsée par l’extraction industrielle qui a renversé une baisse de 3,3% pour atteindre une hausse de 15,9%, indique le HCP dans sa note d’information sur la situation économique nationale au troisième trimestre 2024.
Les industries manufacturières, quant à elles, affichent un redressement de 7,5%, pendant que le bâtiment et les travaux publics progressent de 6,9%. Le domaine de l’électricité, du gaz, et des services environnementaux a également connu une hausse de 3,4% au lieu de 1,5% durant la même période en 2023.
Parallèlement, le secteur tertiaire a maintenu sa croissance, passant de 3,6% à 3,8%, grâce à l’amélioration des activités du transport et entreposage de 4% au lieu de 3,1%, des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale de 3,7% au lieu de 1,5%, et du commerce et réparation de véhicules de 3,2% au lieu de 1,9%.
Toutefois, le secteur a enregistré des ralentissements dans certains services comme l’hébergement et restauration qui est passé de 12,5% à 11,2%, la recherche et développement et services rendus aux entreprises à 4,8% au lieu de 5,4%, les services financiers et assurances à 3,1% au lieu de 4,1%, les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale à 2,5% au lieu de 3,2%, les services immobiliers à 1,8% au lieu de 3%, ainsi que ceux de l’information et communication passant de 2,5% à 0,3%.
A l’inverse, le secteur agricole a enregistré une baisse notable, avec une diminution de 5,2% dans ses activités, sapant ainsi la performance du secteur primaire qui se contracte de 4,1%. En revanche, l’activité de la pêche a connu un regain à 12%, tempérant quelque peu la chute globale du secteur.
Dans ce contexte, et compte tenu de l’accroissement du volume des impôts sur les produits nets des subventions de 8% au lieu de 4,2%, le PIB a affiché une croissance de 4,3% au lieu de 3% durant le troisième trimestre de l’année 2023.
Concernant la demande intérieure, celle-ci a connu une hausse de son taux d’accroissement de 6,3% au T3-2024, avec une contribution à la croissance économique nationale de 6,9 points. Notamment, l’investissement brut a renversé une tendance négative pour atteindre une croissance significative de 13,5%, contribuant à 3,7 points de la croissance économique. Tandis que la consommation des ménages et des administrations publiques a soutenu cette tendance avec des hausses respectives de 3,9% et 3,8%.
Sur le plan des échanges extérieurs, les importations de biens et services ont augmenté de 12,9%, contre 8,6% l’année précédente, apportant une contribution négative à la croissance économique de 6,9 points, comparativement à 5 points auparavant. En parallèle, les exportations ont progressé de 9,8% face à 7,2% l’année dernière, avec une contribution de 4,4 points à la croissance, contre 3,4 points précédemment.
Ainsi, pour le troisième trimestre 2024, les échanges extérieurs ont contribué négativement à la croissance, à hauteur de (-2,5) points, comparé à (-1,6) points l’année passée. En ce qui concerne le financement de l’économie nationale, le besoin a augmenté, exacerbant ainsi un déséquilibre. Le revenu national brut disponible a crû de 5,4%, contre 9% l’année précédente, alors que le PIB aux prix courants a progressé de 6%.
La consommation finale nationale a ralenti, enregistrant une hausse de 5% contre 9,7% auparavant, fixant ainsi l’épargne nationale à 26,9% du PIB contre 26,7%. L’investissement brut a représenté 30,7% du PIB, en hausse par rapport aux 28,5% précédents, ce qui a entraîné une augmentation du besoin de financement de 1,8% à 3,8% du PIB.