Automobile : à la poursuite de l’électrification
Le Point
Dans la course aux véhicules à batterie, tous les pays ne sont pas aussi rapides. Norvège, Pays-Bas et Finlande figurent dans le top 3 des nations les plus avancées en matière de conduite électrique.
Roman Scobeltzine

Le nouveau Kia EV3, un SUV compact taillé pour le marché européen.© KIA/SP
Dans son baromètre annuel de la mobilité, le nouveau géant de la location de longue durée Ayvens (3,4 millions de véhicules dans le monde) a évalué le niveau de maturité de 47 pays en matière d’électrification automobile. Les résultats tiennent compte de la fiscalité et de la réglementation locales, des infrastructures de recharge et de l’offre de modèles disponibles, ou des coûts propres aux véhicules électriques.
Sans surprise, les pays les plus avancés sont la Norvège, les Pays-Bas et la Finlande. Treize pays européens sont considérés comme « développés » dans le classement, deux de plus qu’en 2023. Ils s’illustrent « soit par une forte présence de véhicules électriques, soit par la mise en place de conditions favorables à la poursuite de l’électrification », précise l’étude. De nouvelles zones, telles l’Europe du Sud et de l’Est ou la Thaïlande, contribuent aussi à l’essor de la mobilité électrique grâce au développement des infrastructures de recharge.
Sur les marchés les plus matures, comme la France, l’offre de véhicules 100 % électriques n’a jamais été si abondante, rappelle Ayvens. Une centaine de modèles différents sont ainsi proposés, de la petite citadine au SUV. Et les nouveautés ne cessent d’affluer sur le marché, à l’image des nouvelles Citroën ë-C3, Renault 5 E-Tech, Volvo EX30, Kia EV3, Lancia Y et Alfa Romeo Junior. Des modèles qui, en matière d’usage ou de budget, sont adaptés aux besoins des particuliers comme des professionnels.
Bornes de recharge : un réseau disparate
Ayvens souligne aussi que, dans 13 pays européens (contre 15 en 2023), le coût total de détention (TCO) des électriques est devenu plus compétitif que celui des véhicules à moteur à combustion interne. Cet indicateur, déterminant dans le choix des gestionnaires de parc, s’est toutefois détérioré sur certains marchés.
En France, en Suède et en Espagne, les électriques restent ainsi plus chers en TCO que leur équivalent thermique, en raison de la fin des subventions ou de l’augmentation des coûts de l’énergie. Quant au Royaume-Uni et à l’Autriche, ils affichent des coûts similaires pour l’électrique et le thermique.
Côté infrastructures de recharge (Irve), indispensables pour l’essor de la mobilité électrique, de grandes disparités subsistent : si l’Europe du Nord, avec en tête les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark et l’Autriche, ont une bonne longueur d’avance, d’autres pays sont à la traîne comme l’Australie, l’Irlande et la Pologne.