Dans quels pays la production nationale d’or satisfait-elle la demande ?
Symbole de richesse ou valeur refuge, ce métal précieux a une place importante en Inde et en Chine en particulier, où la demande surpasse de loin la production nationale.

Le site canadien Visual Capitalist, créé en 2011, propose des infographies sur des sujets variés tels que la technologie, l’énergie, l’économie mondiale, etc. Celle-ci, mise en ligne le 6 septembre, a d’abord été publiée sur Voronoi, son application développée spécialement pour que leurs représentations graphiques soient correctement lisibles sur smartphone.
Elle compare, pour dix pays, la demande à la production d’or dans chacun d’entre eux. Sans surprise, ce sont les deux nations les plus peuplées, l’Inde et la Chine, pour qui la demande de ce métal précieux est la plus élevée. Et pour les deux, la consommation est largement supérieure à la production nationale.
L’Inde consomme 50 fois plus d’or qu’elle n’en produit, tandis que la Chine n’en consomme que 2,4 fois plus qu’elle n’en produit. Ou, dit autrement : la Chine produit plus de 40 % de sa propre demande, quand l’Inde n’en produit que 2 %.
En Chine, “la demande est essentiellement portée par le statut de l’or comme valeur refuge, tout particulièrement par la Banque populaire de Chine”, poursuit le site. Depuis 2022, elle a augmenté ses réserves d’or de 316 tonnes.
Record historique
De l’autre côté du spectre, la Russie et l’Australie sont les pays pour lesquels l’excédent d’or est le plus marqué. En 2023, la première a produit 322 tonnes d’or pour seulement 71 tonnes consommées, soit un excédent de 251 tonnes. Un peu moins que les 270 tonnes d’excédent de l’Australie.
“Pour les banques centrales, les réserves d’or sont un moyen de se protéger contre les risques d’inflation et de dévaluation”, souligne Visual Capitalist.
Lundi 21 octobre, le cours du métal doré a d’ailleurs atteint “son plus haut niveau historique”, à 2 740,37 dollars l’once (2 530,62 euros), rapporte le Financial Times, soit une hausse de plus de 40 % sur un an.
Avec “la guerre au Moyen-Orient et l’incertitude quant à l’issue de l’élection présidentielle américaine du mois prochain”, l’or est plus que jamais “une valeur refuge”. Ce pic pourrait encore être dépassé, ajoute le quotidien économique britannique. Un spécialiste des métaux précieux chez UBS l’affirme, l’once devrait tutoyer les 3 000 dollars l’année prochaine.