Que font les gens heureux ? Ils mettent de l’argent de côté
Courrier International
Dans les pays développés, des millions de personnes qui ne sont pas dans le besoin choisissent de vivre au-dessus de leurs moyens. Être endetté ou à découvert a pourtant des répercussions concrètes sur votre bien-être, écrit cet universitaire américain, chroniqueur de “The Atlantic”. Son conseil ? Mieux vous gérez votre budget, plus vous cultivez votre bonheur.
L’argent fait-il le bonheur ? Si la plupart des Américains en sont convaincus, la question continue d’agiter les économistes. Un article de 2010 écrit par deux lauréats du Nobel d’économie a conclu que oui, l’argent fait bien le bonheur – mais à condition de ne pas gagner plus de 75 000 dollars (69 000 euros) par an.
Pourtant, s’il y a une chose qui risque de vous donner des cheveux blancs prématurément, c’est d’emprunter de l’argent sans avoir les moyens de rembourser. Benjamin Franklin ne disait pas autre chose quand il écrivait, en 1757 :
“Allez vous coucher sans dîner et vous vous lèverez sans rien devoir à personne.”
En d’autres termes, mieux vaut avoir faim de temps en temps que de creuser son découvert pour manger. Les recherches montrent que Franklin était dans le vrai. Il est certes très tentant et facile d’emprunter de l’argent “à crédit” pour financer votre découvert, mais ce genre de dette a presque toujours des répercussions négatives sur votre bien-être.
Vous voulez vous payer une tranche de bonheur ? Mieux vaut attendre d’en avoir les moyens.
Les raisons qui poussent les gens à emprunter sont parfois évidentes – comme des difficultés financières passagères. Pour autant, des millions de personnes qui ne sont pas dans le besoin choisissent de vivre au-dessus de leurs moyens.
Les psychologues qui ont étudié les profils des personnalités ayant tendance à s’endetter ont découvert des tendances différentes. Par exemple, les extravertis empruntent généralement davantage sans avoir les capacités de remboursement. Le trait de caractère le plus répandu chez les économes est – sans surprise – la prudence.