La Turquie doit installer 5 gigawatts de capacité d’énergie solaire et éolienne « chaque année » pour atteindre son objectif de production nette zéro à moyen terme de 60 gigawatts d’ici 2035, a déclaré mercredi le ministre de l’Energie du pays lors de la « Semaine russe de l’énergie » à Moscou.
Alparslan Bayraktar a déclaré que le pays n’a que trois décennies pour transformer le système énergétique ainsi que les secteurs de l’agriculture, du bâtiment et de l’industrie du pays.
Il a souligné que les énergies renouvelables ont un grand potentiel pour atteindre l’objectif de 2035 consistant à fournir une énergie fiable et abordable « d’une manière respectueuse de l’environnement ». À cette fin, le pays a entrepris d’importants investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, non seulement pour répondre à sa demande croissante mais aussi pour décarboner les marchés de l’énergie.
« Nous avons actuellement environ 55 % de capacité renouvelable installée en Turquie, mais nous aimerions augmenter ce montant et nous avons un plan et un objectif à moyen terme jusqu’en 2035 », a-t-il déclaré.
Pour atteindre cet objectif, Bayraktar a déclaré que la Turquie doit installer 5 gigawatts de production d’énergie solaire et éolienne chaque année. Au total, 60 gigawatts de capacité renouvelable installée supplémentaire seront nécessaires au cours des 12 prochaines années.
Le ministre a souligné les investissements continus de la Turquie dans l’énergie nucléaire dans le cadre de son mix énergétique, dont la première, la centrale nucléaire d’Akkuyu (NPP), dans le sud de Mersin, produira 4,8 gigawatts d’électricité lorsqu’elle sera opérationnelle.
Des projets sont également en cours pour construire deux centrales nucléaires supplémentaires dans le pays.
-Une énergie abordable tout aussi importante qu’un approvisionnement fiable
Bayraktar a souligné l’importance d’un approvisionnement énergétique abordable ainsi que d’une énergie fiable à la lumière de la demande énergétique croissante de la Turquie, qui provient non seulement du secteur résidentiel mais également du secteur industriel.
« Nous devons trouver le bon équilibre entre la fourniture d’une énergie fiable et, en même temps, des prix de l’énergie compétitifs », a-t-il déclaré.
Malgré le fait que les énergies renouvelables soient désormais plus accessibles grâce à une réduction des dépenses d’investissement initiales, Bayraktar a déclaré que le pays chercherait également à investir dans de nouvelles technologies énergétiques telles que l’hydrogène, les batteries et le stockage.