June 8, 2025

Fruits rouges: comment le Maroc a conquis les marchés internationaux, selon RFI

Des barquettes de fruits rouges. (Photo d’illustration)

Myrtilles, fraises, framboises… Le Maroc s’impose comme un acteur incontournable sur le marché mondial des fruits rouges. Fort de plus de 40 ans d’expérience, d’un climat favorable et d’une main-d’œuvre compétitive, le Royaume a su séduire l’Europe et vise désormais de nouveaux marchés comme le Japon.

Le360 (avec MAP)

Le Maroc s’impose comme un «acteur de poids» sur le marché mondial des fruits rouges, relève Radio France internationale (RFI) dans un article publié mercredi 21 mai sur son site web.

«Myrtilles, framboises, fraises… les fruits rouges marocains se sont taillés une place de choix sur les étals à travers le monde et en particulier en Europe. Une vraie réussite pour cette filière qui a fait du Maroc ces dernières années l’un des leaders mondiaux dans la production et l’exportation de fruits rouges», souligne l’article.

Cette réussite, précise RFI, est «le résultat de plus de 40 ans d’expérience», notant qu’au départ, la production se limitait à quelques hectares de fraises en plein champ, avant que les cultures ne se soient étendues, diversifiées et les techniques modernisées.

«Le grand développement de la fraise, c’est en 1980 avec les zones irriguées», explique à la radio française le directeur de la Fédération interprofessionnelle des fruits rouges, Abdeslam Acharki, qui précise que les fruits rouges marocains «sont exportés à peu près dans une soixantaine de pays à travers le monde, mais c’est à 90% pour le marché européen».

Pour RFI, cette performance est confortée par «tout un écosystème» qui s’est mis en place au Maroc avec la construction notamment d’infrastructures agroindustrielles, d’autant plus que l’État soutient la filière à travers des subventions.

Parmi des atouts de la filière marocaine, le producteur et conditionneur des fruits rouges, Younès El Amouri, cité dans l’article, évoque le climat et la précocité qui «donnent un avantage au Maroc».

«Au Maroc, les fruits rouges sont ainsi récoltés presque toute l’année!», a-t-il dit. Et d’ajouter que «le Royaume présente aussi d’autres atouts comme une main-d’œuvre qualifiée et à bas coût».

Le producteur fait observer à cet égard que «la plupart des multinationales sont installées au Maroc parce qu’il y a de la proximité avec l’Union européenne, qui est le client principal».

Alors que le marché de la fraise fait l’objet de concurrence, RFI retient que le Maroc s’est lancé depuis quelques années dans une culture plus rentable: la myrtille, l’une des principales zones de production de «ce petit fruit bleu au goût acidulé» se trouvant dans le nord du pays, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

«La myrtille, avec plusieurs variétés, a pris ces dernières années beaucoup de surfaces par rapport aux autres cultures», constate Youssef Bensajjay, ingénieur agro-économiste, cité par RFI.

Et la radio de conclure que les perspectives «sont bonnes» pour la filière marocaine des fruits rouges qui «lorgne désormais de nouveaux débouchés comme le Japon».